Installée à l’ouest du département, à Dieudonné, Marilyn travaille la terre avec respect, nourrissant autant les esprits que les ventres. Une saine vision de l’avenir, du bien manger et la pédagogie toujours en bandoulière, Marilyn s’anime, les mots partage, respect, paysannerie et nature à peine évoqués…
Loin des habitudes générées par la consommation de masse, il y a le cœur battant de Marilyn, maraîchère établie dans l’Oise, et travaillant -entre autres- en permaculture, sans intrants chimiques, en osmose avec son environnement. Plants et engrais naturels sont produits sur place, grâce aux semences sélectionnées, aux bêtes présentes sur l’exploitation et aux plantes-amies…
Et sur les marchés de producteurs, Marilyn rencontre des consommateurs soucieux de connaître des lendemains qui chantent.
Cinq minutes à peine, et le mot est lâché : « […] revenir à d’anciennes pratiques n’est pas régresser, c’est aussi faire preuve de bon sens […] ».
Mais ne vous y trompez pas, cette évidence n’en fut pas toujours une, même pour elle, compréhensive et indulgente, se méfiant des discours stigmatisants : « […] les gens me disent parfois qu’ils culpabilisent d’aller encore dans les hypers. Moi je dis que ce n’est pas grave : il faut avancer pas à pas […] ».
Pour elle aussi, les choses se sont faites progressivement : « […] j’ai suivi une formation à Florac, en Lozère, dans la Nièvre, puis dans l’Oise, je me suis
intéressée aux animaux, aux modes de culture, aux engrais verts […] », explique cette ex-citadine convertie au doux contact de l’herbe à peine coupée…
Si Marilyn a posé ses bagages dans l’Oise, à Dieudonné, et qu’elle cultive des variétés qui suscitent la curiosité, comme la tomate miel du Mexique ou le concombre blanc parisien, c’est aussi pour répandre la bonne parole et susciter l’échange : « […] les gens aiment aussi parler de leur potager […] », s’amuse-t-elle.
Marilyn essaime autant qu’elle prend plaisir à voir pousser ses plantes, et c’est dans la Nièvre, en Bourgogne cette fois-ci, qu’elle façonne un deuxième projet, autour de l’arboriculture et des petits fruits rouges, mais aussi de l’écotourisme : « […] un accueil à la ferme, et des ânes pour la randonnée sont prévus […] », indique-t-elle.
Et quand on lui pose la question de son engagement, Marilyn ne mâche pas ses mots !
En refusant le label Bio, elle a préféré s’intéresser à des entités porteuses de valeurs plus authentiques, et dénuées de tout marketing, comme Nature et Progrès ou l’association Paysans de Nature.
Pour le moment, Marilyn n’est affiliée à aucune de ces structures, mais met un point d’honneur à y réfléchir, convaincue « […] qu’il s’agit de problématiques incontournables pour façonner un monde agricole plus respectueux des hommes et de la terre […] ».
Tournée vers l’essentiel, Marilyn confie que si elle cherche à se développer, cela ne peut se faire sans une réflexion personnelle, entre slow business et visée morale.
Car vivre de son travail, quand on travaille la terre, peut rimer avec parcours du combattant, elle privilégie la qualité de son mode de vie et de sa production « sans jamais revenir sur ses essentiels ».
À l’écouter, peu d’ombres au tableau, mais c’est sans compter sa capacité à se satisfaire d’une vie simple, sans artifices, après avoir connu un tout autre modèle : « […] dans mon ancienne vie, je ne pouvais même pas sortir le chien sans être maquillée […] », explique-t-elle en riant.
L’énergie avec laquelle elle discute culture, paysannerie et alimentation finit de nous convaincre que si Marilyn a rejoint Du côté des pros, c’est aussi dans l’idée de semer quelques graines, qui, sans aucun doute, germeront à la saison prochaine, au gré de ses rencontres…
Biographe, conceptrice-rédactrice et coach littéraire
Des mots pour rendre visible l’invisible, un vrai savoir-faire !
Conçoit et rédige discours de marques et stratégies éditoriales des entreprises.
Écrit et co-écrit toutes les histoires de vie.
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