Alexandre JAILLON

Enfant, Alexandre se remémore volontiers ses premiers émois à la tenue d’un crayon, son père -professeur des écoles !- l’initiant très tôt au dessin technique…d’une 2 CV ! Le jeune Alexandre perçoit alors les deux aspects de la démarche, d’un côté avec la précision apportée aux détails, et de l’autre la sensibilité artistique : « Voir et comprendre, le style et la rigueur, l’art et la science… quand on figure un objet, il y a un peu de ces deux pendants. Et finalement, en y repensant, ce dessin de voiture avait déjà posé les bases ! Je n’ai cessé d’osciller entre exhaustivité et interprétation personnelle du réel, et cela se retrouve sûrement dans mon parcours professionnel.”

Car tout n’était pas tracé pour Alexandre, loin de là ! Lycéen appliqué, passionné de dessin -rien d’étonnant au contact d’une mère et d’une tante peintres à leurs heures-, l’étudiant satisfait dans un premier temps aux exigences familiales quand il décroche un Master en biologie, avant de bifurquer vers un second Master d’arts plastiques quelques années plus tard à l’université d’Amiens -qu’il doublera plus tard d’un DU création BD-.

Sa passion, qui ne l’avait jamais quitté, pouvait enfin s’exprimer, lui qui recherchait une activité plus intuitive et sensible, différente de l’expérience professionnelle qu’il avait pu connaître auprès du Muséum d’Histoire naturelle du temps où il était biologiste !

« Dans les sciences, j’adorais la recherche. J’étais spécialisé dans les écosystèmes urbains et mon sujet me passionnait, mais les thèses en la matière étaient rares et j’ai choisi de me diriger vers un univers où la sensibilité était mise au centre de l’attention », explique-t-il quand il parle de ce singulier revirement.